Le festival de littérature et du cinéma de Saint-Malo, le festival Etonnants voyageurs, qui s’est terminé lundi soir après trois jours, a été marqué par une forte présence haïtienne, dominée par des écrivains.
À ce festival dont la Russie a été l’invitée d’honneur, une vingtaine d’auteurs haïtiens (dont Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Georges Castera, Frankétienne, Claude C. Pierre, Louis-Philippe Dalembert, Gary Victor, Evelyne Trouillot, Yanick Lahens, Kettly Mars, Emmelie Prophète, Jean-Euphèle Milcé, Bonel Auguste, James Noël) ont représenté avec éclat et brio leur pays en revivifiant la flamme de sa culture, de son art, de sa littérature, l’une des plus importantes dans la Caraïbe. Dans le cadre de diverses rencontres, débats, spectacles (théâtre, musique, conte) et émissions, les représentants d’Haïti ont dit ce qui caractérise leurs œuvres, les problèmes de leurs pays – sans toutefois le trahir –, la puissance de sa poésie, car on dit qu’il est un peuple de poètes.
Haïti a aussi été présente au festival de Saint-Malo par son cinéma, son art, sa musique. Plusieurs séances de projection autour des films, « Moloch tropical » du réalisateur haïtien Raoul Peck, de « La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve » de Pedro Ruíz sur Dany Laferrière et d’« Haïti, le pays du dehors » d’Evelyne Jousset, ont été organisées aux salles du Palais du Grand large. Toutes ces séances ont fait salle comble.
Durant les trois jours du festival, s’est tenue, à la rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand large de Saint-Malo, une magnifique exposition de peintures (réunissant pour la plupart les œuvres de Frantz Zéphirin) et de sculpture (sur métal découpé), autour du thème ‘Célébrer Haïti’. Cette exposition, composée d’une soixantaine d’œuvres, salue la créativité de l’art haïtien, notamment la peinture du mouvement Saint-Soleil.
Dans la soirée du 22 mai, date d’ouverture du festival (laquelle a été marquée par les discours du maire de Saint-Malo et du créateur et directeur du festival Michel Le Bris), s’est déroulé au Théâtre de Saint-Malo, un spectacle intitulé « Haïti en scène». Cette soirée, organisée par Culture France, a mis sur scène des grandes voix de la littérature contemporaine haïtienne telles Franketienne, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Kettly Mars et les chanteurs Beken et Marlene Dorcéna. Le ministre français de la Culture et de la Communication Fréderic Mitterrand a lu un texte de Dany Laferrière, extrait de l’ouvrage collectif, Haïti parmi les vivants. Les recettes de vente de ce livre iront à la construction du centre culturel Anne-Marie Morisset et des établissements éducatifs haïtiens, frappés par le violent séisme du 12 janvier. Des spectateurs ont été émus par les textes des auteurs haïtiens, témoignages de l’ampleur de la catastrophe du 12 janvier. Et aussi par la voix chaude, pleine de nostalgie et de chagrin de Beken qui chante la douleur, la souffrance de son pays.
-Chénald Augustin
À ce festival dont la Russie a été l’invitée d’honneur, une vingtaine d’auteurs haïtiens (dont Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Georges Castera, Frankétienne, Claude C. Pierre, Louis-Philippe Dalembert, Gary Victor, Evelyne Trouillot, Yanick Lahens, Kettly Mars, Emmelie Prophète, Jean-Euphèle Milcé, Bonel Auguste, James Noël) ont représenté avec éclat et brio leur pays en revivifiant la flamme de sa culture, de son art, de sa littérature, l’une des plus importantes dans la Caraïbe. Dans le cadre de diverses rencontres, débats, spectacles (théâtre, musique, conte) et émissions, les représentants d’Haïti ont dit ce qui caractérise leurs œuvres, les problèmes de leurs pays – sans toutefois le trahir –, la puissance de sa poésie, car on dit qu’il est un peuple de poètes.
Haïti a aussi été présente au festival de Saint-Malo par son cinéma, son art, sa musique. Plusieurs séances de projection autour des films, « Moloch tropical » du réalisateur haïtien Raoul Peck, de « La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve » de Pedro Ruíz sur Dany Laferrière et d’« Haïti, le pays du dehors » d’Evelyne Jousset, ont été organisées aux salles du Palais du Grand large. Toutes ces séances ont fait salle comble.
Durant les trois jours du festival, s’est tenue, à la rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand large de Saint-Malo, une magnifique exposition de peintures (réunissant pour la plupart les œuvres de Frantz Zéphirin) et de sculpture (sur métal découpé), autour du thème ‘Célébrer Haïti’. Cette exposition, composée d’une soixantaine d’œuvres, salue la créativité de l’art haïtien, notamment la peinture du mouvement Saint-Soleil.
Dans la soirée du 22 mai, date d’ouverture du festival (laquelle a été marquée par les discours du maire de Saint-Malo et du créateur et directeur du festival Michel Le Bris), s’est déroulé au Théâtre de Saint-Malo, un spectacle intitulé « Haïti en scène». Cette soirée, organisée par Culture France, a mis sur scène des grandes voix de la littérature contemporaine haïtienne telles Franketienne, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Kettly Mars et les chanteurs Beken et Marlene Dorcéna. Le ministre français de la Culture et de la Communication Fréderic Mitterrand a lu un texte de Dany Laferrière, extrait de l’ouvrage collectif, Haïti parmi les vivants. Les recettes de vente de ce livre iront à la construction du centre culturel Anne-Marie Morisset et des établissements éducatifs haïtiens, frappés par le violent séisme du 12 janvier. Des spectateurs ont été émus par les textes des auteurs haïtiens, témoignages de l’ampleur de la catastrophe du 12 janvier. Et aussi par la voix chaude, pleine de nostalgie et de chagrin de Beken qui chante la douleur, la souffrance de son pays.
Le festival Etonnants Voyageurs a été d’un grand succès. Environ soixante mille personnes ont pris part aux différentes activités: salon du livre, spectacles, cinéma, débats, café littéraire, dont l’entrée, pour la plupart, a été payante.
La présence haïtienne a été très appréciée. La plupart des ouvrages haïtiens exposés sur les stands des libraires et éditeurs ont été achetés. Les auteurs haïtiens ont été assaillis de toute part par les participants qui voulaient une signature.
Lors d’une conférence-bilan, le directeur du festival Etonnants Voyageurs a annoncé la tenue en janvier 2011 de la 2e édition de ce grand événement en Haïti. L’édition 2010 qui devait commencer le 14 janvier 2010 a été annulée suite à la catastrophe ayant frappé le pays le 12 janvier dernier. En attendant, le festival se déroulera en novembre prochain, à Bamako, au Mali. Cette deuxième édition malienne s’inscrira dans le cadre du 50e anniversaire des indépendances africaines. Michel le Bris projette déjà de consacrer, l’année prochaine, la 22e édition des Etonnants Voyageurs aux mers du sud, à ses explorateurs et aux marins, soit les littératures de l'Australie, la Nouvelle-Zélande.
-Chénald Augustin
« La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve » Bravo!
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